J'ai franchi le pas en 2012, aux environs de Pâques ou un peu avant, dans un souci d'éthique uniquement, et j'étais très loin d'imaginer tous les bénéfices que j'allais tirer de ce changement de vie.
Le changement le plus visible et le plus radical a été ma perte de poids. Au début de mon végétalisme, je n'ai pas vu de changement, je n'ai ni pris, ni perdu de poids durant plusieurs mois. Puis enfin, j'ai perdu, un peu, puis beaucoup, puis à nouveau un peu, pour au final peser... 50kg de moins qu'au départ! Bon, je triche un peu, ce sont en réalité 55kg que j'ai perdus (mais je trouvais que "50kg", dans le titre, ça faisait beaucoup plus accrocheur), sans efforts, sans restrictions, sans faire particulièrement attention à ce que je mangeais.
Du XXL au M. |
Il y a deux ans de cela, alors même que je commençais ce blog, je pesais un peu plus de 115kg... pour 1m60. J'ai beau essayer de m'en souvenir, je ne sais plus comment j'en suis arrivée là. Un petit ami qui grignote à côté de moi, le stress à l'école, le début de la fac, la vie en studio loin de papa et maman, puis un premier job, un état de fatigue quasi permanent, pas envie de cuisiner, encore du stress, beaucoup de coups durs...
Alors j'ai grossi, un peu d'abord, pour finalement en arriver à plus de 115kg, un beau matin. Le chiffre clignotait sur ma balance et je n'en avais alors... rien à faire. Vraiment. Ce n'était qu'un chiffre, ça n'avait aucun sens, je ne me voyais pas aussi grosse, puis les piles de cette balance, qu'est-ce qu'elles étaient vieilles aussi.
Personne ne me regardait, personne ne me faisait de remarques, et tout allait bien dans le meilleur des mondes.
J'étais alors végétalienne depuis plus de six mois, mon poids était stable, mais je ne maigrissais pas, et je n'y pensais tout simplement pas.
Du 46/48 au 38/40... |
Comme je le disais plus haut, je n'ai pas fait de "régime" à proprement parler. J'ai continué à manger végétalien, à m'ouvrir à la cuisine, à varier et équilibrer les repas.
J'ai sauté de joie en essayant un pantalon en taille 42 au magasin. C'était en décembre 2013, et il me fallait des vêtements pour les fêtes.
Depuis ce moment, j'ai encore perdu un peu de poids, étant donné que ces mêmes pantalons sont devenus trop grands.
Mais alors, qu'est-ce qui a concrètement changé dans mon alimentation?
Les quelques produits laitiers que je consommais encore ont été remplacés par des aliments moins gras : lait et laitages ont laissé place aux laits et préparations végétaux(-les), la margarine et les différentes huiles ont remplacé le beurre, et les fromages n'ont pas été réellement remplacés, si ce n'est dans quelques rares plats (en fait, je m'en passe très bien et ne ressens pas le besoin de consommer des fromages végétaux, bien qu'on en trouve pour tous les goûts).
Je me passe désormais très bien de sauces telles que la mayonnaise (même s'il m'arrive d'en faire à base de crème soja à de rares occasions) ou d'autres sauces grasses servant à accompagner toutes sortes de mets, et j'ai presque totalement laissé tomber les biscuits et autres aliments à grignoter du commerce, puisqu'ils contiennent, pour la plupart, des oeufs. J'en achète très rarement, en magasin bio (principalement les biscuits du Moulin du Pivert qui sont délicieux), mais les prix restent relativement élevés pour mon petit budget et le choix végétalien n'est pas encore très étendu.
Voyant que je perdais du poids de façon régulière, et afin de mettre toutes les chances de mon côté, j'ai quelque peu modifié mes habitudes alimentaires (quand même, un peu).
J'essaie de boire le plus souvent possible des jus de fruits ou smoothies faits maison, au moins une fois par jour (même s'il faut avouer qu'en ce moment, je fais souvent l'impasse dessus) et en général de consommer plus de fruits, chose que je ne faisais jusqu'alors jamais.
J'ai également intégré une plus grande part d'aliments crus au quotidien. J'essaie de remplacer la moitié des légumes cuits que je mange sur une journée par des légumes crus. J'y arrive avec facilité lorsqu'il fait beau, moins les jours plus froids.
J'ai restreint les grignotages : plus (trop) de chips devant la télévision, plus de pain entre les repas, plus de "repas-apéritif" en rentrant du travail (du style l'assiette de pâtes qui traîne au frigo là, en guise de goûter avant de préparer le dîner... non!).
J'ai appris à manger un peu moins rapidement, j'essaie au maximum de profiter de chaque bouchée, de prendre le temps de goûter ce que je mange.
Et surtout, je varie! Je cuisine beaucoup plus souvent (tous les jours, en fait), des produits frais, le plus souvent de saison, je mets de la couleur dans mes assiettes, je mélange les textures, les saveurs, j'ose cuisiner des aliments jusqu'alors inconnus, ou même donner une seconde chance aux aliments que je n'aimais pas.
Mon poids reste assez stable et tourne aujourd'hui autour des 60kg. Parfois un peu moins, parfois un peu plus.
Je surveille désormais la balance d'assez près, je pleurniche lorsqu'elle affiche "61.9" et me promets de ne plus manger autant de chips devant la télévision, et je saute de joie lorsque je vois "58.6"... et m'autorise le sachet de chips à moitié vide qui traîne, là, dans le placard.
Cette perte de poids importante a totalement changé ma vie. Réellement.
Aujourd'hui, je peux :
- marcher plus de 500m dans la rue sans être essoufflée (je marche d'ailleurs bien plus que ça parfois) et je n'angoisse plus à l'idée de ne pas trouver un bus pour me rendre d'un point A à un point B lorsque je me déplace, par exemple, en ville,
- monter des escaliers sans me fatiguer (parfois même courir, tout dépend de mon temps de réaction à la sonnette de la porte d'entrée),
- faire de l'exercice (modérément hein, je reste néanmoins très faignante...) quand l'envie me prend, bien que mes articulations soient quelque peu rouillées,
- trouver des vêtements à ma taille dans tous les magasins de fringues,
- me sentir presque bien dans mon corps (bien que je ne doute pas que ce soit le cas d'autres personnes, et ce quel que soit leur poids).
Perdre du poids a eu évidemment une influence positive sur ma santé, mais aussi sur mon état d'esprit.
Toutefois, il existe, de ce que j'en vis au quotidien, quelques aspects plus "négatifs" à être "plus mince". Aujourd'hui, les gens me regardent. Ce qui me met la pression. J'ai l'impression qu'on en attend plus de moi. Qu'aux yeux des gens, une femme, pour autant qu'elle ne soit pas "trop grosse", doit forcément prendre soin d'elle, se maquiller, bien s'habiller, avoir des cheveux soigneusement coiffés. Le regard de l'autre est parfois pesant, voire oppressant, j'y accorde en tout cas beaucoup plus d'importance qu'avant. Ce qui a pour conséquence que, malgré 55kg perdus, je ne me sens toujours pas "à mon goût". Plus je perds du poids, et plus j'en veux encore, et encore. Je n'en ai pas assez, je ne me trouve toujours pas belle, j'ai l'impression de peser des centaines de kilos, je veux maigrir encore.
Le deuxième et unique autre aspect plus négatif, et, j'en conviens, j'en suis seule fautive, c'est l'aspect de mon corps. Après avoir pris du poids, puis perdu, puis encore pris, beaucoup, puis perdu énormément, ma peau m'a dit "merde". Je n'ai pas eu le courage/l'intelligence de faire du sport régulièrement pendant ma perte de poids, et, pas la peine de vous faire un dessin, je n'ai pas retrouvé le corps plus ou moins ferme de mes 15 ans. C'est pourquoi je me suis décidée à faire (un peu) de sport de temps en temps, histoire de raffermir "tout ça". N'étant pas un modèle de discipline et de volonté, je ne peux pas encore vous parler des résultats de ces petits exercices (dénichés sur le net, faut pas pousser, la salle de sport, c'est loin), mais peut-être y reviendrai-je un jour.
Je n'affirme pas haut et fort que le végétalisme fait des miracles en matière de santé, ni qu'il s'agit d'un "régime" efficace.
Si vous souhaitez vous lancer, faites-le pour chaque animal que vous épargnerez aux repas. Faites-le pour vivre dans le respect de l'Autre et de la Vie dans sa globalité. Faites-le pour vivre en paix avec vous-même.
Je suis également loin, de par cet article, de fustiger les personnes souffrant d'obésité, ni même de dire que c'est facile de perdre du poids. Ca ne l'est pas, c'est un combat de chaque instant, c'est extrêmement difficile psychologiquement de devoir vivre au quotidien avec des kilos en trop et d'essayer à tout prix de les perdre. J'ai été dans cette situation, et ne peux qu'encourager chaque personne qui souhaite maigrir, cela demande énormément de courage (et non, tout ceci n'est pas qu'une question de "volonté").
Voyant que je perdais du poids de façon régulière, et afin de mettre toutes les chances de mon côté, j'ai quelque peu modifié mes habitudes alimentaires (quand même, un peu).
J'essaie de boire le plus souvent possible des jus de fruits ou smoothies faits maison, au moins une fois par jour (même s'il faut avouer qu'en ce moment, je fais souvent l'impasse dessus) et en général de consommer plus de fruits, chose que je ne faisais jusqu'alors jamais.
J'ai également intégré une plus grande part d'aliments crus au quotidien. J'essaie de remplacer la moitié des légumes cuits que je mange sur une journée par des légumes crus. J'y arrive avec facilité lorsqu'il fait beau, moins les jours plus froids.
J'ai restreint les grignotages : plus (trop) de chips devant la télévision, plus de pain entre les repas, plus de "repas-apéritif" en rentrant du travail (du style l'assiette de pâtes qui traîne au frigo là, en guise de goûter avant de préparer le dîner... non!).
J'ai appris à manger un peu moins rapidement, j'essaie au maximum de profiter de chaque bouchée, de prendre le temps de goûter ce que je mange.
Et surtout, je varie! Je cuisine beaucoup plus souvent (tous les jours, en fait), des produits frais, le plus souvent de saison, je mets de la couleur dans mes assiettes, je mélange les textures, les saveurs, j'ose cuisiner des aliments jusqu'alors inconnus, ou même donner une seconde chance aux aliments que je n'aimais pas.
Mon poids reste assez stable et tourne aujourd'hui autour des 60kg. Parfois un peu moins, parfois un peu plus.
Je surveille désormais la balance d'assez près, je pleurniche lorsqu'elle affiche "61.9" et me promets de ne plus manger autant de chips devant la télévision, et je saute de joie lorsque je vois "58.6"... et m'autorise le sachet de chips à moitié vide qui traîne, là, dans le placard.
Cette perte de poids importante a totalement changé ma vie. Réellement.
Aujourd'hui, je peux :
- marcher plus de 500m dans la rue sans être essoufflée (je marche d'ailleurs bien plus que ça parfois) et je n'angoisse plus à l'idée de ne pas trouver un bus pour me rendre d'un point A à un point B lorsque je me déplace, par exemple, en ville,
- monter des escaliers sans me fatiguer (parfois même courir, tout dépend de mon temps de réaction à la sonnette de la porte d'entrée),
- faire de l'exercice (modérément hein, je reste néanmoins très faignante...) quand l'envie me prend, bien que mes articulations soient quelque peu rouillées,
- trouver des vêtements à ma taille dans tous les magasins de fringues,
- me sentir presque bien dans mon corps (bien que je ne doute pas que ce soit le cas d'autres personnes, et ce quel que soit leur poids).
Perdre du poids a eu évidemment une influence positive sur ma santé, mais aussi sur mon état d'esprit.
Toutefois, il existe, de ce que j'en vis au quotidien, quelques aspects plus "négatifs" à être "plus mince". Aujourd'hui, les gens me regardent. Ce qui me met la pression. J'ai l'impression qu'on en attend plus de moi. Qu'aux yeux des gens, une femme, pour autant qu'elle ne soit pas "trop grosse", doit forcément prendre soin d'elle, se maquiller, bien s'habiller, avoir des cheveux soigneusement coiffés. Le regard de l'autre est parfois pesant, voire oppressant, j'y accorde en tout cas beaucoup plus d'importance qu'avant. Ce qui a pour conséquence que, malgré 55kg perdus, je ne me sens toujours pas "à mon goût". Plus je perds du poids, et plus j'en veux encore, et encore. Je n'en ai pas assez, je ne me trouve toujours pas belle, j'ai l'impression de peser des centaines de kilos, je veux maigrir encore.
Le deuxième et unique autre aspect plus négatif, et, j'en conviens, j'en suis seule fautive, c'est l'aspect de mon corps. Après avoir pris du poids, puis perdu, puis encore pris, beaucoup, puis perdu énormément, ma peau m'a dit "merde". Je n'ai pas eu le courage/l'intelligence de faire du sport régulièrement pendant ma perte de poids, et, pas la peine de vous faire un dessin, je n'ai pas retrouvé le corps plus ou moins ferme de mes 15 ans. C'est pourquoi je me suis décidée à faire (un peu) de sport de temps en temps, histoire de raffermir "tout ça". N'étant pas un modèle de discipline et de volonté, je ne peux pas encore vous parler des résultats de ces petits exercices (dénichés sur le net, faut pas pousser, la salle de sport, c'est loin), mais peut-être y reviendrai-je un jour.
Du XXL au M. |
Je n'affirme pas haut et fort que le végétalisme fait des miracles en matière de santé, ni qu'il s'agit d'un "régime" efficace.
Si vous souhaitez vous lancer, faites-le pour chaque animal que vous épargnerez aux repas. Faites-le pour vivre dans le respect de l'Autre et de la Vie dans sa globalité. Faites-le pour vivre en paix avec vous-même.
Je suis également loin, de par cet article, de fustiger les personnes souffrant d'obésité, ni même de dire que c'est facile de perdre du poids. Ca ne l'est pas, c'est un combat de chaque instant, c'est extrêmement difficile psychologiquement de devoir vivre au quotidien avec des kilos en trop et d'essayer à tout prix de les perdre. J'ai été dans cette situation, et ne peux qu'encourager chaque personne qui souhaite maigrir, cela demande énormément de courage (et non, tout ceci n'est pas qu'une question de "volonté").
Voilà pour aujourd'hui, bonne soirée à vous!
Merci pour ce joli témoignage.
RépondreSupprimerLe végétalisme ne m'a malheureusement pas aidée personnellement à perdre du poids, mais j'entends que c'est quelque chose de fréquent et positif.
Merci aussi de mentionner les "aspects négatifs", car ils sont assez symptomatiques de notre époque et on n'en parle pas assez.