samedi 10 novembre 2012

"Pourquoi?" ou quelques explications de ma démarche végétarienne

Le commencement de ma démarche : le végétarisme.


Quand je suis devenue végétarienne, on me demandait souvent "Pourquoi?". Je pense qu'il est intéressant que je mette mes idées et réflexions sur ce blog, pour expliquer mes choix.

Être végétarien, selon la définition qui en est donnée dans les dictionnaires, consiste à ne plus consommer de chair animale.

La viande

On retrouve dans son assiette la viande issue de divers animaux : viande de vache, de poulet, de veau, de cochon, de mouton, de lapin, de biche, d'autruche ou de cheval.
Quel crime ont bien pu commettre tous ces animaux pour mériter un tel sort? Qu'ont-ils bien pu faire aux "humains" pour qu'ils soient ainsi tués en masse?

A vous qui pensez consommer de la viande d'animaux tués "proprement" et sans douleur, d'animaux qui ont eu une belle vie (le pré, la nourriture de qualité, les caresses, le respect) et qui ne sont envoyés à l'abattoir qu'une fois vieux (rappelons quand même qu'il est commun de consommer des bébés également, oui oui, le veau n'est autre que ce mignon petit être qui joue dans le pré voisin, ce veau-là se retrouve ensuite dans votre assiette!), à vous tous qui croyez à ce presque conte de fées, je vais vous raconter la véritable histoire, qui s'apparente plutôt à une histoire d'horreur.

Les animaux, la plupart du temps, sont détenus dans des conditions épouvantables : boxes individuels dans de grands hangars, cages empilées les unes sur les autres, prés sans abris, sans avoir bien souvent la possibilité de courir, de se dépenser, de jouer, de se reposer au soleil, voire même de bouger une patte ou de se coucher.
On coupe le bec des poulets, on castre les porcelets, on arrache les cornes des veaux, sans anesthésie. Pouvez-vous imaginer la douleur que ces mutilations provoquent à l'animal qui les subit? Ces animaux "à viande" sont nourris aux antibiotiques et aux compléments depuis leur plus jeune âge, parce que forcément, vivre ainsi les uns sur les autres augmente le risque de maladies (on en avait eu un aperçu lors des épisodes de la vache folle, de grippe aviaire, entre autres), ce qui fait que la viande produite avec leur chair n'est autre qu'un bout d'animal mélangé avec divers médicaments, compléments et autres joyeusetés. Appétissant tout ça...
Une fois arrivés à "maturité" (entendons par là que les animaux ont assez de chair prête à être consommée), vaches, veaux, cochons, lapins, chevaux, poulets, sont entassés dans des camions, les uns sur les autres, et partent ainsi pour l'abattoir... Après le trajet interminable, il faut trier. Oui, trier : sortir les animaux morts pendant le trajet, accueillir les survivants, et les emmener vers leur destination finale.
La première étape de l'abattage, c'est l'étourdissement. On aime penser que grace à cette étape, l'animal ne sentira rien ensuite, un peu comme anesthésié avant d'être découpé et trié en barquettes sous-vides. Sauf que l'étourdissement est bien souvent raté. Soit la personne chargée de cette étape doit s'y reprendre à plusieurs reprises, ce qui engendre un stress immense pour l'animal sacrifié, avant de réussir son coup, ou alors l'animal n'est qu'à moitié étourdi. Contrairement aux croyances, ces ratés ne sont pas des exceptions.
Il y a aussi l'ébouillantage des animaux, pour retirer sans trop de peine les poils/les plumes : on plonge alors l'animal dans une cuve d'eau bouillante. Inutile de vous dire qu'il arrive fréquemment que des animaux encore vivants et conscients soient immergés dans la cuve, se débattent encore et encore, brûlés, souffrants le martyr, affolés par ce qu'il leur arrive. L'égorgement, où on tranche la gorge de l'animal, la découpe des cadavres pour en retirer la viande, sont d'autres étapes pour passer de l'animal innocent à l'assiette.

Il arrive parfois que les animaux, après avoir été étourdis, égorgés, ébouillantés, soient toujours vivants arrivés à l'étape de la découpe. Oui, certains animaux luttent coûte que coûte, jusqu'au bout, pour leur survie, certains passent des heures à subir les pires traitements qui soient, conscients, affolés, à se demander ce qui va leur arriver.

Je ne suis pas entrée dans les détails, et n'ayant jamais visité d'abattoir (étrangement, les visites sont la plupart du temps refusées, tirez-en vos propres conclusions) je ne peux pas décrire avec précision les différentes étapes du meurtre d'un animal. Mais je pense que c'est déjà bien de savoir tout cela.


Le poisson

Le poisson, quoi qu'on en pense, est un animal à part entière. Bien sûr, il ne vit pas sur terre, dans les champs à la campagne. Ca n'en est pas moins un animal conscient et pensant, mais aussi un animal sentient!
Le poisson, lorsqu'il ne vit pas en captivité dans des bassins, est pêché dans les mers et océans. Les eaux étant polluées, on peut donc en conclure que les animaux aquatiques y vivant sont eux aussi contaminés par cette pollution. Contrairement à ce qu'on s'entend dire, que "manger du poisson est sain", n'est malheureusement pas totalement vrai, à moins qu'on ne soit d'avis que manger des aliments pollués est bon pour notre santé.
Le poisson est pêché par tonnes, dans d'énormes filets. Une fois le filet rempli, il est remonté dans le bateau, où sont déversées les tonnes de poissons pêchés. Comme les filets sélectifs n'ont pas encore été inventés, lorsqu'on pêche ainsi le thon, on "ramasse" aussi d'autres espèces, de la crevette au dauphin, mais aussi certaines espèces qui ne sont pas consommées. Les poissons sont triés sur le bateau, les "indésirables" sont rejetés à la mer à moitié morts s'ils ont de la chance, morts tout court dans le pire des cas.
Les poissons pêchés pour la consommation humaine sont ensuite plongés dans des bacs de glace pour préserver leur fraîcheur. Alors qu'ils agonisent déjà depuis bien trop longtemps à l'air libre (rappelons qu'un poisson ne peut que respirer sous l'eau...), ils doivent ensuite braver la glace. Ils se battent pour survivre, tentent désespérément de trouver un peu d'air, et en plus de cela ils sont gelés!
L'agonie des poissons est, il est vrai, silencieuse, elle n'en est pas pour autant indolore. Il suffit de les voir ouvrir et fermer la bouche, se débattre jusqu'à ce qu'ils soient forcés d'abandonner le combat.
Les poissons d'élevage connaissent plus ou moins le même sort, l'agonie à l'air libre, le froid une fois jetés dans la glace, mais eux, au lieu de la pollution des eaux, sont nourris aux antibiotiques, comme tout animal d'élevage.
Quand je dis "poisson", cela signifie les animaux à écailles qui nagent et communiquent entre eux, mais également des crustacés et mollusques, tels que le homard, le crabe ou les moules.
Le homard que vous attachez bien serré pour ne pas qu'il se défende, que vous plongez ensuite vivant dans une marmite d'eau bouillante, ce homard que vous dégustez ensuite lors de grands repas de fête, et bien croyez-moi, ce homard, ébouillanté vivant, souffre le martyr avant d'abandonner le combat et que vous le dégustiez.
Comment peut-on encore penser qu'un poisson ne souffre pas? Comment peut-on penser qu'il n'est pas, lui aussi, un animal vivant et conscient?




Outre la viande et le poisson, j'ai également décidé d'éliminer de mon alimentation les additifs provenant d'animaux tués, la gélatine de porc (qu'on n'extrait pas au porc alors qu'il se roule joyeusement dans un bain de boue, que les choses soient claires) ainsi que la présure, tirée de l'estomac du veau (et là encore, on ne la lui retire pas pour le laisser jouer avec d'autres petits veaux ensuite, évidemment).


On entend souvent des personnes se dire végétariennes alors qu'elles consomment du poisson... Jusqu'à preuve du contraire, le poisson n'est ni cultivé dans les champs, ni en serre, et ne pousse pas non plus dans les arbres où il est cueilli ensuite. Non, le poisson est lui aussi un animal, et une personne consommant du poisson n'est pas végétarienne.

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