mardi 15 décembre 2015

Petit message à toi, harceleur de rue qui s'ignore.

Aujourd'hui, j'avais décidé de porter une robe.
Figure-toi que ça ne m'était plus arrivé depuis... très longtemps. Petite fille, j'en portais, plus contrainte qu'autre chose. Je me souviens néanmoins d'une jolie petite robe jaune à fleurs que je portais, dans mes souvenirs, avec plaisir.
Puis j'ai grandi, grossi, et j'ai détesté tout ce qui ne recouvrait pas entièrement mes jambes.

Ce week-end, profitant d'une escapade en ville, j'ai acheté une petite robe. Simple, grise, sans artifices, près du corps. Et de jolis collants à motifs. L'ensemble me plaisait, mais je ne savais pas encore trop si j'oserais porter ça un jour.
Le week-end est passé, il fût bon, il m'a refilé un gros coup de boost au moral, je me sentais à l'aise dans mon corps, dans ma tête, remise en confiance, aussi lundi matin, j'ai décidé de porter cette nouvelle tenue au boulot.
Ca n'est pas passé inaperçu, moi qui ai pour habitude de porter un jean. Tout le monde m'a complimentée, ça m'allait bien, c'était joli, a priori, aucun souci.

Pleine de confiance, j'ai remis cette robe aujourd'hui, mardi. Au travail, toujours aucune remarque désobligeante, que du contraire.
Puis je suis allée me balader en ville.

Et c'est là que tu interviens.
Toi qui m'as croisée en m'apostrophant d'un vulgaire "Eh mad'moizelle, ça va?", accompagné d'un sourire pervers. Toi qui as joué de ton klaxon alors que tu me dépassais en voiture. Toi encore qui, alors que tu me laissais traverser la rue, t'es permis de me complimenter d'un geste obscène. Ou toi, qui, alors même que tu ne me connaissais pas, t'es inquiété de savoir si je "baisais". Sache que oui, mon petit, je pratique le sexe de façon plus ou moins régulière, en célibataire plutôt libérée que je suis, avec des partenaires généralement bien plus respectueux que toi, qui prennent d'abord la peine d'engager une conversation sensée avant de me "baiser". Merci de t'en inquiéter, sincèrement. Maintenant, tu le sais, voilà.

Vous tous que j'ai eu l'occasion de croiser, moi, la nana un peu timide de la campagne, lors de ce périple en ville, avez réussi à me déstabiliser. A me faire douter de moi, de mon apparence, du message que je pouvais faire passer, vêtue de cette petite robe que je trouvais pourtant jolie.
Ai-je eu une attitude provocante? Est-ce que cette robe était trop courte pour une promenade en ville? Avais-je l'air vulgaire, habillée de la sorte?
Oui, j'ai douté. Je me suis sentie mal à l'aise, regardée sans arrêt.


Par vous, hommes assez peu discrets et bien souvent désobligeants - parce que non, "Tu baises?" accompagné de gestes obscènes, c'est tout sauf agréable comme entrée en matière, tu vois. Et pourtant, je te l'ai dit plus haut, je suis du genre assez libérée, comme nana, ouverte, tolérante, et j'ai de l'humour parfois.
Mais pas quand ton attitude me renvoie en pleine gueule le fait que je suis une femme, et donc, à tes yeux, un vulgaire objet.
Ton sexisme - tu ne le vois sans doute pas de cette façon mais crois-moi, avec un peu de discernement, on se rend bien compte qu'il ne s'agit que de ça, au final - m'a fait peur. M'a fait craindre pour ma sécurité. Parce que je suis une femme, parce que je portais une robe, parce que j'étais seule, et parce que les rues sont remplies d'hommes comme toi.
Il n'y a qu'un pas entre ton attitude et tes mots, et les possibles gestes que tu aurais pu avoir.
S'il avait été plus tard, si j'avais été un peu éméchée, s'il y avait eu moins de monde autour de moi, de nous... qu'aurais-tu été capable de faire pour assouvir ton besoin de domination, de machisme?

Comment t'es-tu senti, alors que je passais mon chemin en t'ignorant? T'es-tu senti fier? Content? As-tu pensé que ton attitude m'avait flattée, que je me suis sentie contente d'être remarquée?
Ou au contraire, as-tu compris à quel point c'était déplacé, désobligeant, ridicule, dangereux?


Regardée également par d'autres femmes. Par des jeunes et des moins jeunes. Des regards désapprobateurs, sévères, dédaigneux.
Alors quoi, c'est donc ça? Une femme n'a-t-elle réellement plus le droit de porter ce qui lui plaît, quand ça lui plaît?
Une femme en jupe/robe est-elle nécessairement une traînée? Une femme qui mérite moins de respect que les autres?
Pire encore, s'il lui arrivait quelque chose, à cette femme en jupe, en robe, l'aurait-elle mérité? C'est bien souvent ce qui est ancré dans l'idée de beaucoup, hommes et femmes confondus.



En soi, ce qu'il s'est produit aujourd'hui n'est pas un cas exceptionnel... loin de là, cela arrive chaque jour à des milliers, des millions de femmes, encore injustement considérées par beaucoup comme des objets sexuels, des objets de désir, de pulsion, inférieures aux hommes qui se comportent comme toi.
Certaines sont victimes de faits bien plus graves que ce "bête" harcèlement de rue.

Mais pose-toi la question suivante, s'il te plaît : si la femme que tu croises n'est pas entourée par la foule, a trop bu, prend la peine de regarder ton visage ou te répond... Que serais-tu capable de lui faire?


Cet après-midi, tu m'as mise mal à l'aise, tu m'as fait remettre en question ma vision de moi-même, de mon apparence physique, tu m'as fait douter des compliments que j'ai reçus sur cette petite robe que je trouvais jolie.
Et pourtant, cette robe, je la porterai encore. Au travail, en ville, en soirée, qu'importe.
Parce que mon corps n'appartient qu'à moi, parce que tu n'as pas le droit de me faire douter de l'image que je renvoie et d'être insultant.
Tu n'as pas le droit de faire du mal à quiconque, que ça soit verbalement ou physiquement - parce que oui, ton attitude est blessante - sous prétexte que tu ne parviens pas à gérer tes pulsions et tes envies.


Bien à toi,

Ma robe et moi.






Pour aller plus loin, pour s'informer sur le harcèlement de rue :

dimanche 22 novembre 2015

Boulettes de pois cassés.

Bonjour vous!

Je me fais de plus en plus rare, j'en suis désolée.
Bien souvent, je ne prends pas la peine de poster les recettes que je fais, et suis plutôt active sur les réseaux sociaux (n'hésitez d'ailleurs pas à me suivre sur Instagram où je suis à peu près quotidiennement), contrairement à ici...


J'ai profité de la journée ensoleillée d'hier pour me mettre aux fourneaux, et préparer de savoureuses petites boulettes de pois cassés, riches en protéines et très nutritives.


Pour environ 25 boulettes, il vous faut :

- 150gr. de pois cassés secs
- 50gr. de lentilles jaunes (poids sec)
- 50gr. de flocons d'avoine
- 2 petits oignons
- 2 belles carottes
- 2 gousses d'ail
- un peu de persil frais
- du bouillon de légumes pour la cuisson des légumineuses
- sel et poivre




Pour la préparation, rien de très compliqué :

Faire cuire les pois cassés et une des deux carottes dans le bouillon de légumes (40 minutes), ajouter ensuite les lentilles et les flocons d'avoine, et laisser mijoter encore une dizaine de minutes.

Une fois la cuisson terminée, bien égoutter (étape très importante).

Ecraser grossièrement la préparation jusqu'à obtenir une purée. J'aime tout de même garder quelques morceaux pour une consistance plus agréable en bouche.

Hacher très finement l'oignon, l'incorporer à la préparation, ainsi que les gousses d'ail pressées et le persil.
Saler et poivrer.

Eplucher et râper la deuxième carotte, l'ajouter au mélange.

Réserver au frais pendant minimum deux heures (ou mieux, une nuit si vous en avez l'occasion).

Sortir la préparation du frigo, former de petites boulettes.



Pour la cuisson, j'ai testé deux variantes.

A la poêle :
Faire chauffer un peu de matière grasse de votre choix (huile ou margarine végétale, selon vos goûts), à feu très doux.
Placer les petites boulettes délicatement dans la poêle, et laisser cuire pendant 15 minutes sur la première face.
Retourner ensuite les boulettes (attention, elles sont assez fragiles), et laisser cuire la deuxième face pendant 15 minutes.






Au four :
Faire préchauffer le four à 170°C.
Placer les boulettes sur une plaque recouverte de papier cuisson, et enfourner pour 20 minutes.
Ensuite, les retourner et faire cuire encore 10 minutes.








Le résultat à la poêle est plus savoureux, mais les boulettes restent fragiles. Vous pouvez éventuellement ajouter un peu de farine à la pâte si vous choisissez ce mode de cuisson, pour une meilleure tenue à la cuisson.
Les boulettes cuites au four tiennent bien et sont plus croquantes qu'à la poêle, un peu plus sèches aussi.

A vous de choisir selon votre préférence!

Cuisson au four.



Cuisson à la poêle.



Ces petites boulettes se servent en apéro ou en accompagnement du plat de votre choix.



Bon appétit, dans le froid, mais - très important - en musique!


dimanche 16 août 2015

Velouté de lentilles.

Il a fait vraiment, vraiment moche ces jours derniers, il fait frais et pluvieux.
J'avais envie d'une soupe non seulement réconfortante, mais aussi rappelant un peu les saveurs de l'été.

Ce velouté convient parfaitement à l'occasion.

Il vous faudra pour le réaliser :
- 1 bel oignon (130gr.)
- 6 carottes moyennes (235gr.)
- 1 jolie patate douce (200gr.)
- 2 petites pommes de terre (120gr.)
- 115gr. de lentilles corail sèches
- 1CS d'huile d'olive
- 1CS de romarin
- 1CS de thym
- ail en poudre
- sel et poive
- 4 feuilles de laurier
- 1.5l d'eau





Faire revenir l'oignon coupé dans l'huile d'olive avec les épices.
Pendant ce temps, éplucher et détailler les carottes, les pommes de terre et la patate douce.

Les ajouter dans la casserole une fois l'oignon doré.
Laisser mijoter à couvert pendant une quinzaine de minutes.

Ajouter ensuite les lentilles corail, quatre belles feuilles de laurier, et couvrir d'eau.
Faire cuire à feu moyen pendant environ 30 minutes.

Mixer et servir avec un peu de crème végétale.
Se caler dans le canapé, déguster.


Ecoute conseillée : Lynyrd Skynyrd - Free Bird.





Bon dimanche à tous!




dimanche 26 juillet 2015

Galettes de tofu aux carottes et curry.

Si j'ai laissé ce blog quelque peu à l'abandon, c'est pour une très bonne raison : je tente d'apprivoiser le tofu.
Vous savez, ces blocs blancs sans goût, qu'on juge généralement sans intérêt, et qu'on laisse moisir au fond du frigo... En tout cas, jusqu'à il y a peu, c'était mon cas.
J'en achetais, et je finissais par l'oublier, de façon plus ou moins volontaire, parce que je n'aimais pas ça. Du tout.

Et puis, au fil des recettes croisées par-ci par-là, j'ai fini par me dire que, si tant de végéta*iens en consommaient, c'est que cet aliment un peu étrange devait bien servir à quelque chose.

C'est ainsi que j'ai tenté quelques essais, dont celui-ci, qui est plutôt concluant.


Ingrédients :

- 250gr. de tofu ferme
- 2 belles carottes
- 1 oignon
- 1CS de graines de courge
- 2CS de fécule
- curry en poudre (au goût, ici j'en ai mis environ 4 cuillères à soupe - quand même)
- 2cc d'ail en poudre
- sel et poivre
- persil frais haché



Bien égoutter le tofu, puis l'écraser à la fourchette. 
Mélanger le tofu avec le curry, l'ail en poudre, le sel et le poivre, ainsi que le persil.

Faire cuire les carottes et l'oignon dans un bouillon de légumes.

Lorsque les carottes sont cuites (!), les égoutter et mixer avec les graines de courge.

Ajouter la purée de carottes au tofu, puis mélanger avec la fécule jusqu'à obtention d'une pâte suffisamment consistante.

Faire chauffer un peu d'huile dans une poêle, confectionner de petites galettes pas trop épaisses, et les placer dans la poêle une fois celle-ci bien chaude.

Laisser cuire sur la première face à feu moyen pendant environ 5 minutes.
Avant de les retourner, vérifier que les galettes ne s'effritent pas - si besoin, les laisser un peu plus longtemps en veillant qu'elles ne brûlent pas.

Laisser cuire la deuxième face également 5 bonnes minutes.





Pour ma part, la pâte est restée plutôt humide à la confection des galettes, je redoutais un peu le résultat.
Au final, elles tiennent parfaitement à la cuisson!

samedi 2 mai 2015

... le stérilet (ou DIU) cuivre!

Coucou!

Oups, j'ai encore laissé ce blog à l'abandon.

Mais je reviens avec un article super chouette où on va parler contraception (et caillots et contractions, mais je ne veux pas vous faire fuir tout de suite).

Alors à toi qui mange devant ton écran, je te conseille vivement de terminer ta tartine de confiture. Maintenant. Parce qu'après, tu n'en voudras plus, crois-moi. Voilà.
Bien, je commence.


Il y a près de deux ans, lassée des oublis de pilule à répétition, je décidais de changer de contraception. J'avais tout essayé pour ne pas oublier, pourtant : l'alarme sur le téléphone, poser la plaquette dans la cuisine à côté du pain que je mangeais le matin, dans la salle de bains à côté de ma brosse à dents, ... rien n'y faisait. Je l'oubliais à peu près cinq fois par mois, stressais sans arrêt quand j'avais ne serait-ce qu'un jour de retard, courrais à la pharmacie acheter la pilule du lendemain au moins une fois le mois, bref, la pilule et moi, on n'était pas vraiment copines.

Insatisfaite devant la (pourtant grande) diversité des moyens de contraception sur le marché, j'ai juste troqué la pilule contre une grosse part d'abstinence, et des préservatifs.

Après sept années de contraception hormonale, j'ai découvert ce que le mot "libido" signifiait. L'arrêt de la pilule - et donc des hormones - a violemment réveillé mes désirs (ou alors était-ce mon célibat fraîchement retrouvé?). Et encore, "violemment", c'est un peu faible, comme mot.


Au fil de mes recherches et lectures, il m'apparaissait clair que la contraception hormonale, sur le long terme en tout cas, n'était absolument pas indiquée, et j'ai alors décidé de me pencher sur des solutions contraceptives non-hormonales. Et accessibles.

Et là, la révélation : le DIU (stérilet) cuivre.
J'en rêvais, je l'ai eu.

J'avais lu divers témoignages dans lesquels on pouvait lire, en vrac : pose douloureuse, règles irrégulières, règles hémorragiques, dépression, risques d'expulsion, efficacité presque optimale, mauvaises odeurs intimes, bonheur, joie et licornes roses.

J'ai pas eu la dépression ni l'expulsion. Ah, et pas de licorne non plus.

Mais j'ai eu l'immense bonheur de tester un peu tout le reste. Je vous raconte, c'est parti pour les détails cracras.
(Pose ta tartine, j'ai dit!)


Visite pré-pose chez le gynéco, je reçois mon ordonnance pour aller chercher le Saint-Graal. Environ 140€, le Saint-Graal quand même. Mais si tout se passe bien, c'est un investissement pour plusieurs années. Ca reste bien plus économique que la pilule ou l'anneau, même si sur le moment, ça fait un peu mal aux fesses.

Après le mal de fesses, venons-en au mal de... A la pose en elle-même, voulez-vous.
Le rendez-vous doit être pris, de préférence, en fin de règles, la pose étant plus facile à ce moment-là. Je ne suis pas parvenue à faire coïncider ce moment avec les disponibilités du gynéco, je ne peux donc pas vous dire si ça a une quelconque incidence sur la douleur.
Dans mon cas, mon col ne s'ouvrait pas. Super. J'étais déjà au bord de l'évanouissement à peine assise dans le cabinet, angoissée avant même d'enlever ma petite culotte, et il a fallu que mon col joue au petit malin en refusant de s'ouvrir. Là, je me suis dit "Ouf, on ne le posera pas aujourd'hui, alléluia!" (dégonflée!). C'était sans compter sur la détermination (ou le sadisme) de mon gynéco qui s'est avancé vers moi, seringue à la main, sourire aux lèvres, en m'expliquant qu'on allait anesthésier mon col, parce que ça permettrait qu'il s'ouvre.
Panique à bord, crispation intense, et détente quand je me suis mise à réfléchir et que, en grande optimiste que j'étais, je me suis dit "Ah ben au moins, je ne sentirai rien!". Ha, ha, ha.
Je ne sentais effectivement presque rien, mais j'imaginais. Et ça, c'est pire que tout. J'imaginais tellement bien que le gynéco a dû s'interrompre : j'étais prise de nausées. Pour de vrai, je me sentais vraiment très mal, si bien qu'on a fait une petite pause. Moi, les jambes écartées sur la chaise de torture, le clito à l'air, et le gynéco, qui avait l'air de trouver sympa qu'on se tape la causette pendant que j'avais l'impression que ma peau allait prendre feu sous la lampe chauffante.
Il a finalement terminé, tant bien que mal, moi toujours nauséeuse, lui toujours aussi enjoué. Je me suis rhabillée en me disant qu'enfin, la galère était terminée, et que ce qui s'annonçait serait forcément génial. Quelle naïveté.

Sur le retour, mon col semblait se réveiller, et les contractions qui ont suivi n'étaient absolument pas agréables. Je saluais alors le courage de toutes ces femmes qui deviennent mères, parce que j'imagine à peine l'horreur que doit être la douleur pendant plusieurs heures.
Bon, j'avoue que j'en ai rajouté un peu pour me faire dorloter en rentrant à la maison, mais quand même, je douillais bien comme il faut.
La douleur s'est estompée dès le lendemain, et a été remplacée par... des saignements. Rien de préoccupant toutefois, j'avais été prévenue que ça arriverait.

(Je ne vous parle pas des trois jours après la pose pendant lesquels je n'osais pas aller faire caca de peur d'expulser le machin, et du mal de bide que je me suis payé. Ce n'était pourtant pas indiqué dans les effets secondaires possibles, mais j'imagine ne pas avoir été la seule à être assez stupide que pour se retenir durant plusieurs jours. Ou peut-être que si, en fait.)


Je ne vais pas vous faire le calendrier des mois qui ont suivi, mais, de septembre à novembre, c'était vraiment l'horreur.
Je ne rêvais que d'une chose : arracher avec mes dents ce satané bout de métal (oui, vous en conviendrez, ça aurait été un peu compliqué, techniquement).
J'ai passé près de trois mois à saigner. Avec, quand j'avais de la chance, des périodes de trois à cinq jours sans aucun saignement. Et là, croyez-moi, C'ETAIT LA FÊTE.
Puis ça reprenait de plus belle. Parfois, j'avais l'impression que je me vidais de mon sang par le bas. Réellement. J'en pleurais, je faisais des malaises à répétition, j'angoissais de voir mon mec se barrer en claquant la porte, frustré par cet engin "merveilleux" que je lui avais vendu avec tant d'enthousiasme.
Bref, trois mois plus tard, les saignements se sont arrêtés, j'ai séché mes larmes, et mon mec était toujours là. Mon stérilet aussi, je commençais à l'aimer.

Ce que j'aimais moins, en revanche, c'étaient les règles qui durent parfois quatre jours, mais parfois dix aussi, ces règles hémorragiques qui font que serviette hygiénique spéciale nuit* changée toutes les heures + deux culottes, c'est pas suffisant pour sauver mes pantalons des fuites embarrassantes. Les caillots de sang pas ragoûtants, c'est nouveau aussi, et c'est vraiment dégueûlasse. Les saignements entre les règles qui arrivent sans crier gare, les petites contractions qui rappellent ponctuellement que ça travaille, là-dedans, c'est plutôt chiant.
Ah, et les règles qui, oh joie, deviennent enfin régulières et qui soudainement, décident de ne plus l'être du tout et te filent un bon gros coup de flip qui t'oblige à passer par la case test de grossesse, c'est pas mal non plus.

Mais sinon, tout va bien, le stérilet, c'est génial (vous sentez la conviction, là?).



Bon, en réalité, et malgré tout ce que j'ai pu en dire plus haut, ce n'est pas si terrible que ça. Les douleurs de la pose ne sont pas aussi affreuses qu'on pourrait le penser, ça vient et ça repart rapidement.
L'irrégularité des cycles, c'est surtout les premiers mois, et ensuite, ça s'arrange. Idem pour les saignements, je remarque une nette amélioration au fil du temps.
Pour les règles hémorragiques, ça n'est pas systématique, certaines femmes seront chanceuses, d'autres moins (et comme je n'ai jamais beaucoup de chance, il fallait que ça me tombe dessus, mais je le vis presque bien maintenant).

Ce qu'il faut surtout retenir, c'est que le DIU cuivre, comme chaque moyen de contraception, a de bons comme de mauvais côtés, et ne conviendra pas à toutes les femmes.
Malgré les côtés négatifs que j'ai largement exposés dans cet article, il y a aussi des avantages à cette méthode contraceptive : une tranquillité de plusieurs années (si tout va bien), un coût bien moindre que les autres contraceptifs, un risque très faible de grossesse indésirée, et surtout, une contraception plus naturelle que toutes les autres, et sans hormones.


Le but ici n'est pas de convaincre de vous tourner vers un moyen de contraception plutôt qu'un autre. Si vous n'êtes pas convaincue de votre contraception actuelle, le mieux est d'en parler avec votre gynécologue.
Et si vous êtes tout de même convaincue d'y passer à votre tour après tout ce que j'ai raconté, je ne peux vous conseiller qu'une chose : de la PATIENCE.
Un DIU, ça s'apprivoise!


Bon week-end à toutes (et tous, si toutefois des hommes se seraient aventurés jusqu'ici!).




Petit clin d'oeil tout particulier à ma voisine, C., à qui j'ai beaucoup pensé tout le long de l'écriture de cet article!
(Si tu l'as lu jusqu'au bout, je t'offre une Kriek! Ah non, pas une Kriek. Pas après ça.)


*Je sais que je vous ai parlé il y a quelques temps de mon amour inconditionnel pour la cup (c'était par ici, pour rester dans le même registre un peu intimiste et un peu sanguinolent). Sauf qu'un jour, je ne l'ai pas rangée dans son petit étui comme à l'accoutumée après stérilisation. Je l'ai posée là, sur le lavabo des toilettes, et la porte n'a pas été fermée.
Et Obiwan est passé par là.
Obiwan, c'est ça :










Et Obiwan, son passe-temps favori, c'est de s'approprier à peu près tout ce qui lui passe sous la dent pour le promener à travers la maison.
Je ne vous fais pas de dessin, ma cup a été retrouvée planquée sous le canapé, criblée de minuscules petits trous, inutilisable.
Alors je suis repassée aux serviettes jetables par facilité, en attendant de recommander une nouvelle cup.
Et puis j'ai oublié.

lundi 9 février 2015

... le body-lift (chirurgie).

Salut à tous!


J'avais envie de revenir sur mon article parlant de ma perte de poids plutôt spectaculaire, plusieurs mois plus tard.

Je vous préviens, ce soir, je vous parle en toute franchise, sans pudeur ni tabou!


En effet, en octobre j'avais, à mon compteur, perdu environ 55kg, et c'est au même moment que j'ai décidé de prendre rendez-vous chez un chirurgien esthétique, afin d'envisager une reconstruction abdominale.

Je vous expliquais alors que l'aspect négatif de cette perte de poids était le fait que ma peau, à un moment donné, et à force de yoyo durant de très nombreuses années, m'avait dit merde, et c'était peu de le dire. Vergetures, graisse qui ne part pas, peau qui pend... c'était vraiment très laid. Très, très laid.
J'avais dans l'idée de débuter le sport, afin de raffermir, mais certaines traces, telles les vergetures, ne disparaissent pas, et elles étaient là, tous les jours, pour me rappeler mon obésité passée.


Lors de ma première visite chez le chirurgien, je lui ai donc expliqué ce que j'attendais, non seulement pour mon ventre, mais aussi pour ma poitrine (trop volumineuse, et cette idée de réduction mammaire trottinait dans ma tête depuis plusieurs années déjà). Après discussion, explications et avoir fait balance entre le pour et le contre, le chirurgien me propose le body-lift.
Au menu : liposuccion des hanches et de la culotte de cheval, puis découpage et rafistolage : on enlève la peau en excès, on charcute découpe et on retend le tout.
Pour la réduction mammaire et redressement de la poitrine (plus que nécessaire, dans mon cas), ça ne pourra se faire en même temps, la peau du ventre devant être tirée vers le bas, alors que celle de la poitrine doit l'être vers le haut (forcément). De plus, le body-lift étant une chirurgie plutôt lourde, et l'intervention longue (dans mon cas, plus de quatre heures), je devais choisir par laquelle commencer.
A mon sens, il était plus logique et plus urgent de s'occuper de mon ventre marqué en premier lieu.

Je suis néanmoins repartie quelque peu déçue par ce rendez-vous : je n'avais pas pu fixer la date de cette intervention. Le chirurgien me demandait, en effet, d'observer un délai de réflexion, parce que l'intervention n'était pas bénigne. 
J'étais pourtant décidée : ça me semblait être la solution miracle à mes problèmes d'acceptation de moi, de mon corps, des changements physiques que j'avais vécus, et la fin de mon angoisse permanente au sujet de mon image de moi et de celle que je renvoyais aux autres (et aussi, de mes TCA).
Aussi, la semaine suivante, je l'ai rappelé, et le rendez-vous pour l'intervention a été fixé : le lundi 19 janvier.

S'en sont suivis d'autres rendez-vous (chirurgien, anesthésiste), un stress, mais ce "bon" stress, celui qu'on ressent quand on est excité à l'idée d'un grand événement, des appels à mon assurance hospitalisation, à ma mutuelle, puis surtout une très grosse douleur aux fesses au paiement du devis. La mutuelle prenant en charge uniquement les frais liés directement à l'hospitalisation, pas les honoraires du chirurgien et de l'anesthésiste, il a fallu que je paie cela de ma propre poche.

Et à l'approche du jour J, une seule appréhension : laisser mes chiens et chats pendant les six jours d'hospitalisation, sans les voir, sans les entendre, sans pouvoir être auprès d'eux.
Je n'étais pas particulièrement angoissée à l'idée de passer sur le billard, à vrai dire je voyais cela comme l'ultime délivrance, la promesse d'un corps dans lequel j'allais me sentir bien, après au moins dix ans de troubles.
La belle connerie.


Mais n'allons pas trop vite en besogne, je vous explique tout de même l'intervention et mon hospitalisation idyllique.
J'avais encore perdu quelques kilos, si bien qu'au jour de l'opération, j'avais perdu en tout et pour tout 60kg. J'étais décidée, j'étais prête, et c'est au petit matin que j'ai embarqué ma valise dans la voiture, priant pour ne rien avoir oublié, laissant, le coeur gros, mes poilus jusqu'à la fin de la semaine (enfin, quand je dis que je les ai laissés, ils avaient une présence permanente auprès d'eux, tout de même!).

Arrivée à l'hôpital, je me fais enregistrer à l'accueil et on m'indique le service où me rendre. J'accoste une infirmière, qui me montre ma chambre, et me voilà livrée à moi-même, avec une voisine de chambre que je ne connais pas, et aucune idée d'où ranger mes affaires.
Je m'impatiente, je suis à jeun (ni boisson ni nourriture depuis minuit, mais également pas de cigarette!), je suis de mauvaise humeur, ça commence bien. Finalement, on vient prendre mes paramètres, on me dit où m'installer et on me présente une blouse magnifique, ouverte à l'arrière pour plus de visibilité lors des promenades dans les couloirs, ainsi que des bas de contention absolument modernes et élégants.
Me voilà prête, le ventre grondant, tirée à quatre épingles dans mon déguisement pas beau du tout, à attendre dans mon lit. J'attends une heure, deux heures, puis finalement, le chirurgien arrive pour faire les marquages sur la peau. C'est bon signe : ça va être à mon tour!





Un peu plus tard, on m'embarque, c'est parti pour un nouveau départ! Les infirmiers sont gentils, l'anesthésiste plutôt pas mal, je m'endors paisiblement, j'ai hâte.
Je me réveille, vaseuse, des heures plus tard, et dois patienter encore un moment avant d'être ramenée dans ma chambre.
Je suis somnolente, nauséeuse, un peu douloureuse, et gênée par les perfusions, les pansements, la gaine et... la sonde urinaire (sans pudeur, je vous avais dit!). Je dors mal, une infirmière passe (trop) régulièrement prendre mes paramètres durant la nuit, puis dans la matinée.
Je ne parviens pas encore à manger, j'ai la nausée, je suis fatiguée.

Ma voisine de chambre est, dirait-on, sénile, elle se réveille durant la nuit - me réveillant à mon tour, me parlant en quasi permanence et recevant des visites à toute heure de la journée et de la soirée.
J'ai mal, je ne parviens pas à me reposer suffisamment, ni de jour, ni de nuit, j'ai la nausée en permanence et ma tension chute dès que je me lève, on finira par m'enlever la sonde urinaire au troisième jour, et à me changer de chambre ce soir-là.

Je dors très bien, cette nuit-là, et je parviens à petit-déjeûner le lendemain matin, reposée.
Mes deux nouvelles voisines de chambre sont calmes et sympathiques, je réussis à avaler un peu de mon déjeûner, et une amie m'apporte à dîner le soir.
Oui parce que bon, parlons-en des repas à l'hôpital! J'ai eu la chance de finalement obtenir des repas plus ou moins végétaliens : au matin, du pain et de la confiture, le midi de la soupe (spéciale pour personnes allergiques, donc sans matières grasses, sans assaisonnement, juste des légumes et de l'eau, mixé), une céréale (une fois du blé, les autres jours du riz) avec une portion de crudités (tomates ou carottes râpées - sans assaisonnement) et une portion de légumes cuits (des carottes, qui sentaient le beurre, j'ai préféré ne pas trop m'aventurer), et le soir, de la soupe, du pain et de la confiture, encore. 
J'avais pris soin d'emmener divers aliments : des yaourts au soja nature, des conserves de fruits, du Sojami à tartiner, des biscuits, des crèmes dessert au soja, des petites briques de lait de soja aromatisé (vanille et chocolat), de la pâte à tartiner au chocolat noir. 
Au final, je me sentais tellement nauséeuse en quasi permanence que je n'ai rien su manger jusqu'au jeudi (et encore, avec grande prudence), où je me suis contentée du pain et de la confiture au matin, de riz cuit et d'une crème dessert au soja fournie par l'hôpital, et - heureusement - du repas bon, sain et équilibré (des spaghetti à la bolognèse de soja) apporté par mon amie (que je profite de remercier du plus profond de mon coeur, coucou :-) ). J'avais tout de même su manger, entre le lundi et le jeudi matin, quelques biscuits que j'avais emmenés.
Le vendredi, le petit-déjeûner était, à nouveau, plus compliqué à faire passer, je me suis donc abstenue de manger mes deux tranches de pain. J'ai mangé la soupe du midi, puis les nausées sont passées et j'ai pu manger le repas du soir, à nouveau apporté par mon amie : des falafels et un mélange de légumes (dans mes souvenirs, patate douce, panais, pâtisson) avec échalotes et mélange d'oléagineux. Un délice, qui est passé sans encombres.

C'est également à partir du jeudi - journée où tout allait enfin mieux - que les douleurs se sont estompées pour ne presque plus se manifester et que j'ai pu réellement marcher sans risquer de me tuer en tombant. Ma tension était certes toujours basse, mais les vertiges étaient moins présents, à condition de me lever tout en douceur.

Au-delà de l'aspect physique, je m'ennuyais ferme. La télévision et le Wi-fi étaient payants, aussi je me contentais de lire et de jouer sur mon portable (qui, heureusement, me permettait de surfer un peu sur le net, à l'occasion), de me reposer et d'attendre les visites quotidiennes.
Mes poilus me manquaient horriblement, et j'avais l'impression que les journées n'en finissaient pas.
Les infirmiers étaient toujours présents et sympathiques, mon chirurgien et l'anesthésiste sont venus également plusieurs fois, mais je ne me sentais pas écoutée.
Je me plaignais des nausées depuis le lundi soir, je n'ai eu, en tout et pour tout, qu'un seul médicament pour ça... le vendredi. Ce n'est pas faute d'en avoir parlé, de laisser mes plateaux-repas intacts, on me disait que c'était peut-être simplement "psychologique".
Je me suis souvent sentie un peu... désespérée, pas prise au sérieux, et quand on est convalescent, qu'on souffre et qu'on se retrouve diminué de toutes ses fonctions, on n'a plus que ses yeux pour pleurer. Et c'est ce que j'ai fait. Beaucoup.
Parce que je voulais rentrer, parce que je m'ennuyais, parce que mes problèmes de tension n'arrangeaient absolument pas les choses, parce qu'on ne voulait pas me croire quand je disais que les nausées étaient bien là, et qu'elles m'empêchaient réellement de manger, et que ça n'était ni un caprice, ni dans ma tête.

Je ne vous explique pas à quel point, le samedi matin, quand le chirurgien est venu et m'a annoncé que je pouvais sortir sur le champ, j'ai été soulagée. Soulagée de rentrer voir mes poilus, de ne plus être alitée et m'ennuyer, puis de pouvoir recommencer à cuisiner de bonnes choses dont j'aurais envie.

Je suis rentrée à la maison, et j'ai mangé. Sans nausées, j'ai mangé ce midi-là, ainsi que le soir. A croire que l'air de l'hôpital me rendait vraiment malade.
Et contrairement à ce qu'a pu croire le personnel médical, ça n'était en rien dû à une quelconque peur de grossir, de manger trop gras, ou que sais-je d'autre.
En revanche, je n'ai pas respecté suffisamment les consignes de mon chirurgien qui étaient d'en faire le moins possible et de me reposer au maximum.
Ce premier week-end à la maison, j'ai voulu faire plein de choses, m'occuper de tout comme je le faisais avant, alléger la charge de travail et de tâches de mon mec qui s'était déjà chargé de tout durant six jours, préparer à manger, être présente pour mes poilus... Et je pleurais, tout le temps. J'avais mal, j'avais très mal alors qu'à l'hôpital, je ne sentais que très peu la douleur. Je prenais des anti-douleurs mais rien n'y faisait. Ca tirait, je sentais que c'était gonflé, j'appréhendais chaque geste, chaque mouvement, ma tension allait un peu mieux mais j'étais épuisée, je me couchais le soir en pleurant toutes les larmes de mon corps, et j'ai finalement compris qu'il fallait que je ralentisse.


Le plus dur n'a finalement pas été l'intervention, ni le séjour à l'hôpital, et encore moins ce premier week-end à la maison.
Le plus dur, ça a été de me rendre compte que j'avais placé tellement d'espoir, trop d'espoir dans cette intervention.
Je pensais qu'à mon réveil, je me sentirais bien. Qu'enfin, j'arrêterais de me trouver trop grosse, moche, pas attirante. Que j'allais respirer la joie de vivre et cesser enfin de penser à mon corps que je détestais depuis presque toujours. Que je serais contente de l'avoir fait, que ça en valait la peine, que les résultats seraient visibles de suite.
Sauf qu'au final, il n'en est rien. Evidemment, le fait d'être obligée de me reposer et d'en faire le moins possible (pas ou très peu de ménage, aucun exercice physique [non, ce type d'exercice physique-là non plus], pas de promenades avec les chiens) joue grandement. Je me sens inutile et coupable de voir tout le monde s'activer autour de moi, et de rester là, toute la journée, sur mon canapé. Alors j'essaie de faire quelques petites choses, du genre cuisiner, histoire de dire qu'au final, je ne sers pas à rien du tout. Mais ça, encore, c'est gérable.
Le plus difficile, le truc que je n'arrive pas à gérer encore, c'est l'aspect "psychologique", que j'avais totalement mis de côté en envisageant l'intervention. On a beau m'avoir retiré 2kg, ce lundi-là, je me sens toujours grosse. Obèse, en fait. Je ne vois aucun changement, ni dans mes vêtements, ni dans mon corps, et encore moins dans ma tête. Je dois porter une gaine H24, ainsi que des bas de contention, je ne parviens pas à m'épiler ni à prendre une douche (ma tension chute systématiquement lorsque je suis debout, sans gaine), j'ai perdu la plupart des sensation des fesses, du haut des cuisses, des hanches et du ventre (ce qui est plutôt désagréable), je ne me sens ni belle, ni désirable, ni amincie. Là, tout de suite, j'ai l'impression que tout ça n'a servi à rien du tout.
Alors j'essaie de me convaincre en me disant que c'est normal, c'est encore gonflé, il faut du temps pour que tout ça ait son aspect définitif, et que forcément, ne pas pouvoir baiser avoir de relations sexuelles joue aussi grandement dans le fait que je ne me sente pas "désirée" (ça plus le fait que je manque cruellement de câlins parce que "peur de me faire mal" - youhou, je ne suis pas en sucre, merde!), et que porter gaine et bas de contention, ça n'aide absolument pas à se sentir jolie.

J'essaie de me donner un peu de temps pour accepter tout ça. Là, c'est encore plutôt galère.


Je vous propose de revenir ultérieurement sur mon évolution, l'article risquerait d'être très long si je vous contais tout d'un seul coup!



J'ai été sympa, je vous ai évité les photos dégueûlasses, l'explication de la cicatrice qui fait le tour de mon corps et mon fake-nombril qui me répugne au plus haut point rien qu'à l'imaginer, mais je reste disponible par mail si vous souhaitez plus d'informations (je précise toutefois que je n'enverrai pas de photos ;-) ).



A bientôt!

dimanche 1 février 2015

... des similis, des boissons, un peu de tout!

Coucou vous!


Une fois de plus, j'ai laissé ce blog à l'abandon. Et une fois de plus, je n'ai même pas d'excuse valable à cette longue attente.

Comme d'habitude, j'ai envie de vous dire à quel point j'ai été occupée, stressée, prise par le temps, j'aurais aimé aussi vous raconter à quel point ma vie remplie m'empêche de tenir ce blog à jour... mais vous savez tout aussi bien que moi que c'est totalement faux. Mea culpa, donc.


L'année 2015 commence, et je n'ai pris aucune résolution. Voyez vous-même, je promets de revenir par ici plus souvent, je ne le fais pas. Je m'étais promise il y a bien longtemps d'arrêter de fumer, je n'ai pas encore essayé.
Alors les "bonnes résolutions" que tout le monde prend, au premier jour de l'année nouvelle, et que la plupart laissent tomber en cours d'année, je n'y crois pas.
Mon année à moi, elle a plutôt bien commencé, et c'est au final tout ce qui m'importe. Beaucoup de changements assez positifs dans l'ensemble, sur lesquels je reviendrai probablement au fil des prochains mois.
J'espère qu'il en est de même pour vous, et que 2015 s'annonce joyeux et plein de bonnes surprises pour vous tous.



Aujourd'hui, j'ai décidé de revenir sur quelques produits végétaliens, achetés soit en supermarché, soit en épicerie bio, que j'ai eu l'occasion de tester ces derniers mois.

Certains valent le détour... d'autres beaucoup moins.


Des jus de légumes, achetés tous deux en Allemagne, en supermarché.
Je n'ai plus les prix en tête, mais dans mes souvenirs, c'était tout à fait abordable.

Le jus de légumes "Jacoby" était meilleur que le deuxième (marque distributeur), trop chargé à mon goût en chou blanc et en betterave.
Ca remplit l'estomac entre deux repas, c'est bio et sans additifs, et malgré la prédominance de jus de tomate, c'est très digeste.




Bon, les glaces ne sont pas tout à fait de saison, je vous l'accorde, mais elles ont grandement fait partie de mon quotidien durant l'été.

A gauche, deux sorbets vendus dans les supermarchés "Colruyt" : en-haut, fruits de la passion, et en-bas, fraise. Pour le prix, dans mes souvenirs, il se situe entre 2 et 3€ le litre, ce qui est plutôt abordable. Ce n'est ni bio, ni sans additifs (néanmoins, les additifs présents ne sont pas d'origine animale), c'est trop sucré (surtout celui aux fruits de la passion) et donc pas franchement rafraîchissant comme on pourrait l'attendre d'un sorbet, mais ça se mange sans y être forcé, quand même, avec de préférence des fruits frais pour couper un peu le côté trop sucré du sorbet.
Trouvables en Belgique à prix abordable, donc (il en existe d'autres goûts, que je n'ai pas eu l'occasion d'essayer).

En-haut à droite, de la glace au chocolat (au lait de soja). Achetée en supermarché en Allemagne, elle est garantie adaptée à une alimentation végane et son prix est d'environ 3€ pour 750ml, un peu plus chère que les sorbets, mais de qualité nettement supérieure. Cette glace au chocolat a ravi tout le monde, VG comme omnis, si bien que désormais, j'en ai toujours dans mon congélateur. Onctueuse, sucrée juste comme il faut, le goût du chocolat est bien présent, celui du soja pas trop, une petite douceur merveilleuse dont on ne peut plus se passer!
La marque Swedish Glace propose plusieurs autres parfums (vanille, framboise, myrtille) dans le même conditionnement, ainsi que d'autres produits tels que des cornets, des glaces enrobées, etc., mais je n'ai pas encore eu l'occasion de les trouver en magasin.

En-bas, à droite, de la glace à la vanille, à base de lait de soja, disponible dans tous les supermarchés de la chaîne "Delhaize", à 4.2€ le litre, ce qui est un peu cher. N'étant pas spécialement friande de glace à la vanille, et ce depuis toujours, j'apprécie tout de même celle-ci, légère et au goût de vanille assez prononcé. Toutefois, son prix est, pour moi, rédhibitoire, surtout pour de la "simple" glace à la vanille. La marque (belge) propose également des cornets, auxquels je n'ai pas encore succombé, leur prix plutôt élevé (dans mes souvenirs, plus de 6€ les huit cornets) m'en a jusqu'à présent dissuadée.


Faisons à présent un tour chez Alpro (dont les produits seront bientôt commercialisés en France, info vue il y a seulement quelques jours), avec une large gamme de produits de qualité, comme d'habitude, bien que les prix soient un peu élevés pour une consommation régulière.

D'abord, des similis carnés. La marque Alpro frappe fort, avec des similis de qualité assez exceptionnelle, à s'y méprendre pour beaucoup, aux goûts variés et pour toutes les occasions.

Les "schnitzels" (3.05€ les deux, soit tout de même 17.94€ le kilo - prix basé sur la boutique en ligne des supermarchés Delhaize, où il est le plus facile de trouver les produits de la marque), deux escalopes "de poulet" qui me rappellent systématiquement celles que nous servait ma grand-mère et qui avaient une forme de dinosaure, quand, petits, on allait déjeûner chez elle le midi. Le goût et la texture sont particulièrement bluffants, sans pour autant dégoûter. Très légers, ils s'accommodent comme bon vous semble (grillés et servis nature, dans un burger, avec une sauce aux champignons et crème soja, etc.).

Les burgers au brocoli (3.35€ les 170gr., soit 19.741€ le kilo) sont également très bons. Moi qui ne suis pourtant pas grande amatrice de brocoli, j'ai mangé ces burgers avec envie et plaisir. Le goût du brocoli est certes présent, mais quelque peu atténué par le pané. Ces burgers feront sans doute manger du brocoli à ses plus fervents détracteurs. Ils manquent toutefois, selon moi, d'un peu de sel et de poivre, mais il est tout à fait possible d'en ajouter par-dessus lors de la cuisson.

Enfin, les burgers doux, au soja, blé, poivrons, carottes et maïs, sont proposés à 3.09€ les deux (soit 170gr., comme les précédents similis plus haut), et donc 18.18€ le kilo.
Le goût de ces burgers est effectivement très doux, comme le promet la marque, mais les légumes sont malgré tout bien présents. La texture est à la fois ferme sous la dent et onctueuse, ils sont absolument parfaits servis simplement grillés, ou dans un pain à burger (traditionnel ou ciabatta). La présence des poivrons permet aussi bien de le servir avec un riz aux légumes qu'à "l'italienne", ou même avec un gratin de pommes de terre. Un burger très polyvalent et délicieux.





Alpro propose également un grand nombre de boissons végétales. Principalement au soja : nature, nature version non sucrée (et idéale pour les gratins, purées, béchamels), vanille, chocolat, banane, fruits des bois, "Macchiato", mais aussi à l'amande, à la noisette, à l'avoine, à la noix de coco et au riz.
Ils sont tous, pour ce que j'en ai goûté, évidemment, délicieux mais relativement chers.
C'est donc un petit plaisir occasionnel que de m'acheter de tels produits, le plus souvent je me contente de lait de soja de supermarché discount, ou de marques distributeur en proposant à prix plus réduits.
Mon plaisir occasionnel préféré est sans doute ce lait de soja au délicieux goût de macchiato. D'une onctuosité très agréable, il n'est ni trop sucré, ni trop fort en goût (je n'ai pas pour habitude d'apprécier le goût du café en général). Il se boit aussi bien froid (bien frais, sorti du réfrigérateur) que réchauffé (pour les matinées d'hiver). Seul hic, son prix : environ 1.80€ le litre (selon le supermarché), un peu cher pour être consommé au quotidien.


Dans le même genre, je m'étais laissée tentée, lors de l'un de mes (trop) (nombreux) passages chez DM (chaîne de droguerie en Allemagne, qui propose également les produits Alverde), par ce petit café à emporter qui m'avait l'air tout à fait sympathique. 1.25€ pour 230ml., le prix me paraissait plutôt correct, d'autant plus quand on connaît la qualité des produits de la marque Alnatura.
J'ai toutefois été extrêmement déçue, le goût était très amer, pas suffisamment sucré, une grosse, grosse déception.

Le petit bijou de cet article, c'est sans aucun doute ce produit : un yaourt façon "Strudel" aux pommes.
Nouveau produit proposé par la marque Alpro, je n'y avais pas encore goûté jusqu'à tout récemment (bien que l'envie y était, croyez-moi). A 2.25€ les 400gr. (soit 5.63€ le kilo), ce petit bijou se mérite! En effet, je ne consomme que très rarement des produits de type yaourts ou crèmes dessert, non seulement en raison de leur prix, mais aussi - et surtout - parce que je ne mange que rarement entre les repas, et que je n'ai pas pour habitude de prendre un dessert.
Si on compare le prix au kilo de ce yaourt à d'autres grandes marques, cela reste tout de même dans les normes (le plus souvent, les prix des yaourts de marques oscillent entre 4€ et 9€ le kilo), mais vu la vitesse à laquelle le pot est englouti, ça fait un peu mal aux fesses.
Crémeux, onctueux, sucré juste comme il le faut, il semblerait qu'on ne puisse absolument rien lui reprocher... si ce n'est, peut-être, une envie de goût de Strudel un peu plus prononcée ;-)




J'ai encore une multitude de produits à vous présenter, mais ne soyons pas trop gourmands, chaque chose en son temps.
Je reviendrai prochainement sur d'autres similis et aides culinaires, du meilleur au plus décevant.

Un peu de patience... ;-)


Bonne soirée à vous tous!

mercredi 7 janvier 2015

"Je suis Charlie"

Plus personne ne peut, à l'heure qu'il est, ignorer le drame s'étant produit ce jour dans les bureaux du journal "Charlie Hebdo".

Entre les multiples articles de presse relatant les avancées des investigations de la police sur la fusillade ayant causé la mort de douze personnes et en blessant au moins onze autres à Paris, et l'image "Je suis Charlie", partagée des milliers de fois sur les réseaux sociaux, chacun d'entre nous est plongé au coeur de cet événement horrible qui secoue la France, la presse, mais aussi l'Europe et, plus loin encore, le monde entier.




Parce qu'aujourd'hui, ce ne sont pas seulement ces journalistes, certains blessés, d'autres décédés, qui ont été touchés.
C'est également, plus largement, la liberté d'expression de la presse, mais aussi celle de chacun d'entre nous, qui était visée.
Alors ce soir, j'ai envie de m'exprimer.
Pas seulement pour dénoncer cette barbarie qui a décimé des familles et plongé la population dans la peur.
Ce soir, il est bon de rappeler que le racisme, les amalgames, les conclusions hâtives, sont à éviter, à dénoncer.

Qu'on adhère ou non au style de "Charlie Hebdo", journal satyrique qui dénonce depuis très longtemps l'extrémisme sous toutes ses formes, le fanatisme et l'intégrisme, il est temps d'accepter que ce journal n'a jamais eu pour vocation d'attiser la haine ou le racisme à l'égard de la communauté musulmane.
De par ses articles, ses dessins, "Charlie Hebdo" a tenté à maintes reprises de dénoncer l'extrémisme présent dans toutes les religions, dans tous les systèmes de croyance, dans toutes les communautés.
Mais pas seulement. "Charlie Hebdo" est également engagé dans la cause animale, prenant position pour les animaux de façon régulière et juste, comme le montre cet article paru ce jour sur Vegemag : http://www.vegemag.fr/actualite/hommage-charlie-hebdo-un-journal-qui-toujours-pris-position-pour-les-animaux-4341.


J'avoue ne pas avoir suivi les nouvelles ces toutes dernières heures, et ne suis donc plus très au courant de l'avancée des investigations.
Mais face aux réactions sur la toile au sujet des supposées revendications des auteurs de la fusillade, je me dis qu'il est peut-être temps de mettre fin aux clichés et d'attendre avant de tirer des conclusions hâtives.
Loin de moi l'idée de mettre en doute la parole des témoins présents sur les lieux, ni de nier l'existence de preuves éventuelles, il est bon de rappeler qu'un acte de terrorisme n'est pas systématiquement perpétré par des islamistes.
Il existe bon nombre de groupuscules fanatiques, intégristes, terroristes issus d'autres religions/croyances. Les catholiques, les juifs, les musulmans, etc. : tous doivent faire face à l'extrémisme de certains de leurs croyants.
Le terrorisme n'est pas réservé à l'Islam. Pas plus que les attentats, que la violence, que le meurtre, que les représailles.


Ce soir, je suis triste. Triste pour ces journalistes, pour leurs familles, pour la presse, pour la liberté d'expression, pour ce Monde qui va de plus en plus mal.
Mais je suis triste aussi pour tous ceux qui doivent, une nouvelle fois, faire face aux préjugés, aux amalgames, aux conclusions tirées à la hâte, parce qu'un musulman, dans l'esprit de beaucoup, n'est rien d'autre qu'un islamiste, qu'un terroriste, qu'un étranger qui nous veut du mal.

Le Monde va mal. Mais la société va encore plus mal.
Lorsqu'un tel événement se produit, ne devrait-on pas rester solidaires?
Nous choisissons inévitablement le conflit, les accusations faciles, la haine de celui qui est différent.
Les choses ne changeront pas. Pas de cette manière. Pas tant que nous ne changerons pas notre façon de penser.


Ce soir, plutôt que de déverser notre haine sur une proie facile, ayons plutôt une pensée pour ces familles, ces amis, qui sont dans le deuil.
Et, de façon plus générale, pour tous ceux qui, chaque jour, doivent faire face à la violence, la barbarie, la haine et l'intolérance.